Histoire du Shumat

Citation :

Voila une copie de l'histoire du Shumat telle qu'elle avait ete publiee a l'epoque (c'est plus detaille que le resume). La premiere guerre Ashkann Shumat est detaillee avec la chronologie precise.

Erzoll

De la naissance de la vague
Il est difficile de connaître l’origine de la naissance des clans orcs. On sait que ce furent les premiers habitants du Shumat, suivit ensuite par les trolls, les gobelins et autres monstres. Les légendes laissent à penser que les premières tribus vinrent de l’Est, de contrées aujourd’hui inconnues.
Il existait sept tribus orques originelles.
En voici une description sommaire :
• Les premiers étaient les ‘’Gruukk’Kriv’’’ ou dents sanglantes et avaient pour leader un orque dont le nom c’est perdu dans la nuit des temps. Ils avaient pour habitude de percer le cœur de leurs victimes de leurs puissantes canines. Pourquoi ? Peut être une pratique tribale ou un moyen d’achever définitivement l’adversaire vaincu. Ils arboraient fièrement sur leurs poitrines l’insigne du clan marqué au fer rouge, un croissant de lune entouré de deux canines. De ce clan on n’a pas gardé pas de réelles traces mais il se dit que certains de ses descendants roderaient encore dans les montagnes en quête d’adversaires à défier.
• Les seconds répondaient au nom de ‘’Ouloukk’’ soit ‘’les écorcheurs’’. Pour seul insigne, une pièce de tissu carmin, obtenu grâce à une teinture à base de sang et de racine d’Elborra une plante qu’on ne trouve plus de nos jours, le grand cataclysme l’ayant fait disparaître. Ceux ci étaient fort intelligent pour des orcs. On peut retrouver en ce promenant dans les montagnes quelques vestiges de leurs réalisations qui comptaient des catapultes sommaires ainsi que des balistes grossières.
• Le troisième clan reste une énigme. Leur nom n’est pas resté, ni leur emblème où leurs coutumes. Il représentait le clan qui comptait le moins d’individus.
• Le quatrième des clans fut nommé ‘’Akk’’Nggor’’ où les fils de lune. Leur emblème était un petit collier avec de nombreux petits croissants de lune en pierre taillée. La grande majorité des membres de ce clan fut littéralement décimée ors des premiers conflits intertribaux, les rares survivants intégrant alors d’autres clans ou se cachant dans les montagnes.
• Le cinquième clan se faisait appelé ’’Okk’rgazz’’ qui traduit en elfe donne ’’Fils des enfers’’. Ce clan qui avait pour symbole une flamme comptait les membres les plus violents de la race orque. D’une intelligence plus que limitée ils avaient systématiquement recours à la violence brute et au combat corps à corps. Ce clan a perduré jusqu’à nos jours. On trouve en effet surtout dans la zone de désert des petits groupes se réclamant du clan, certains allant jusqu’à devenir des bersekers, guerriers incontrôlables, tentant de détruire par tous les moyens tout objet animé (voir même inanimé).
• Le sixième clan, le plus importants tant par le rôle qu’il a joué que par le nombre d’individus qu’il contenait se nommait tout simplement ‘’Orkk’’ soit à peu près ’’Nous’’ traduit en elfe. Ils affectionnaient particulièrement les symboles qu’ils affichaient par dizaine. Dans ce clan le pire côtoyait le meilleur, les plus intelligents comme les plus stupides, les faibles et les forts. Ce clan a perduré constituant aujourd’hui la majorité des groupes d’orques du Shumat.
• Le dernier clan est le plus mystérieux. On ne connaît leurs noms que grâce à la traduction qu’en faisait les nomades du désert. Ceux-ci les nommaient ’’terreurs noires’’. Ces orques dont on ne sait s’ils existent encore étaient plus intelligents, plus vicieux, encore plus aptes aux combats et avides de sang. Pourquoi ils n’ont pas écrasé la race plus commune, on n’en sais trop rien non plus.

Du grand rassemblement aux premières guerres.
Ces clans prirent pour habitude de se rencontrer tous les six lunes pour organiser une grande rencontre. Ce lieu qui était à l’époque une clairière correspond à l’emplacement actuel de la ville d’Orghazz.
Les clans profitaient de cette occasion pour organiser de sanglant combats. Les gagnants faisaient ressortir la gloire sur leur clan, permettant à celui ci de s’affirmer. Cependant vint une époque où les évènements se précipitèrent.
La première guerre opposa les membres du clan ’’Akk’Nggor’’ à ceux du clan ’’Orkk’’. La dispute vint d’un contentieux entre deux champions, l’un insultant l’autre et vice-versa. Le clan Orkk usa de la magie par l’intermédiaire de ses shamans, appelant le feu et la foudre à leur aide. L’autre clan fut décimé et le clan Orkk prit une ascendance prépondérante au sein de la hiérarchie des clans orques.
Les temps passèrent et le clan Orkk prit de plus en plus d’importance. Et les orques s’enhardissant décidèrent de quitter les montagnes pour coloniser un nouvel espace.
Cependant, le cœur décisionnel resta le grand rassemblement, bien que certains clans n’y participèrent plus progressivement.
Et le Shumat fut bientôt colonisé par les orques dans son intégralité.
Arriva alors le début des problèmes…

De le grande danse, de l’arrivée des autres peuples et la naissance d’Orghazz.
Les orcs qui vivaient à l’emplacement du désert furent plus que surpris devant une telle vision. De hautes montagnes s’étant crées, les précipitations, venant du Nord eurent de plus en plus de difficultés à parvenir jusqu’à l’emplacement actuel du désert. De plus, un restant de magie résiduelle, acheva la naissance du grand désert. De nombreux orcs moururent et bien d’autres tentèrent d’émigrer, mais pour voir en face d’eux de nouvelles montagnes au Nord.
A cette époque le chef du clan Orkk, se nommait Ouhrrog. Cet orc était fier et intelligent. Il entreprit de grandes réformes. D’abord il rendit officielle la fusion des clans dans un seul, dirigé par lui même. Ses opposants furent massacrés où invités cordialement à rentrer dans le rang.
Ensuite il ordonna la construction de son grand projet : la construction d’une cité à sa mesure, Orghazz. Pour ce faire, il menaça géants, trolls gobelins et tous les autres créatures pouvant porter des pierres et suivirent des ordres basiques de les massacrer s’ils n’obtempéraient pas. Et à l’époque les orcs étaient au moins vingt fois plus nombreux que tous les autres réunis, exception faite des gobelins et des kobolds, mais ceux-ci avaient bien trop peur de désobéir.
Il confia les plans aux meilleurs éléments orcs, s’investissant lui même pour expliciter ses volontés. Il créa alors la garde noire composée de quelques descendants des ’’terreurs noires’’ mais avec un chef de son choix, Ouhrrog craignant trop une rébellion pour ce permettre ce genre d’erreur.
Puis arriva les ’’invasions’’. Les différents peuples expatriés par le séisme ou pour d’autres raisons, vinrent chasser les orcs de leurs terres. Ce fut la première défaite pour les armées d’Ouhrrog. Les nomades défirent ces troupes dans une bataille qui resta célèbre. Ouhrrog devant garder une forte garnison dans les alentours d’Orghazz pour éviter toutes tentatives de velléités de la part des autres races en présence.
La suite fut une succession d’échecs entrecoupées de victoires. Dans le sud, puis au nord et enfin aux alentours d’Orghazz. Le royaume des orques fut réduit aux montagnes et à la vallée environnante, bien qu’il reste encore des communautés plus ou moins indépendantes un peu partout dans le Shumat.

Hashkarryn et Zarryfin le terrible
Lors de la naissance des tribues nomades, alors que les elfes des sables peuplaient déjà le désert, les premiers hommes furent confrontés à de nombreux périls.
D'abord les terribles orcs du désert, dirigés par Ouhrrog dents sanglantes. Ce dernier apprenant l'arrivée d'un millier d'hommes et de femmes vers le désert qui lui appartenait décida d'envoyer une armée de ses terribles soldats qui menaient alors une guerre acharnée contre les elfes des sables.
Deux milles orcs vinrent à la rencontre des premiers. Les deux troupes se faisaient face, seul une dizaine de kilomètres les séparait.
Un homme nommé Zarryfin prit alors la tête des six cents hommes que comptait la troupe, bien décidé à vendre chèrement leurs vies. Il eut alors la révélation de Uzziz. Celui ci lui donna le don, l'invincibilité contre les orcs et lui communiqua l'art de la danse des cimeterres en l'échange de la fidélité des siens et de ses descendants à lui même.
Survint alors ce que l'histoire retint comme la bataille du danseur. Alors que le contact s'annonçait imminent, une vaste tempête de sable balaya l'ensemble de la zone de combat, les orcs venaient de perdre l'avantage numérique, personne ne voyant plus rien au dela de deux mètres. La bataille dura plusieurs heures durant, les armes s'entrechoquaient et le sang coulait, qu'il soit humain ou plutôt vert. Et Zarryfin dansait, tuant de plus en plus d'orcs, s'enfonçant vers le cœur de l'armée où se trouvait son but, le général orc désigné par Ouhrrog.
Lorsque le vent faibli et que le sable fut retombé, les rares survivants ne purent que constater l'ampleur du carnage. De l'armée orc il ne restait que quelques rares survivants en train de fuir ce lieu de désolation apocalyptique. Des hommes, il en restait une centaine, réuni autour de Zarryfin qui avait à ses pieds la tête du général orc. Les survivants enterrerent leur compagnons puis s'avancèrent dans le désert avec les femmes. Ces cent guerriers formèrent les premiers Hashkarryn ou guerrier danseur, en hommage à leur chef.
Zarryfin fit dressé le premier autel en l'honneur de Uzziz.

La grande danse

Origine du Grand duché
Aux origines du grand-duché on trouve en fait l'imposant royaume d'Ashkann et son histoire complexe. Il faut remonter à une époque lointaine, peu après la fin du problème lié aux dragons grâce à l'action des Norwyrms, autour des années 550. A cette époque la situation dans l'empire renaissant était plutôt bonne. Une guerre avait été évitée et la menace représentée par les dragons au sud n'en était plus une, au moins provisoirement. Cependant une affaire qui aurait pu être presque banale allait donner naissance au grand-duché du Shumat.
La famille D'Herespon était riche et influente, appartenant à une pairie depuis la fondation de celles-ci. Mais à la mort du fier roi Gudrick, instigateur de l'alliance entre Ashkanniens et Norwyrms, éclata une crise dont seules certaines personnes hautes placées en Ashkann ont encore connaissance. En effet, en l'espace de quelques semaines, le royaume d'Ashkann a vacillé, tremblé mais a finalement tenu pour ensuite devenir plus solide que jamais.

Une succession difficile
Les D'Herespon comptaient deux freres jumeaux. Les deux pouvait de fait prétendre à participer à l'élection du roi Élu comme le prévoyait la tradition ashkannienne. Ces deux frères ne s'entendaient pas particulièrement bien et la tension familiale n'avait fait qu'aller crescendo pendant les années passées à se préparer pour le titre de roi Élu. Le premier des jumeaux, Rashkar, avait noué des liens avec les autres pairs, il semblait donc le plus en vue pour le titre. Mais son frère, Ervidis, était assoiffé de pouvoir et près à tout pour le trône. Il savait qu'un D'Herespon devait être élu. Le tout c'était que l'histoire ne s'arrangea pour que l'élu fût lui.
Dans un premier tant il s'essaya à la séduction, mais son frère restait plus populaire et Ervidis, loin d'être idiot, savait qu'une tentative de dénigration trop franche ne lui amènerait que le mépris des autres pairs. Alors lui vint l'idée qu'il lui permit de se débarrasser de son trop gênant frère. Rashkar, homme droit, avait ce défaut qui peut bien souvent être une qualité qu'était la fierté. Son frère ne le savait que trop bien et en fin tacticien il exploita le filon.
L'élection approchait à grands pas et il fallait qu'Ervidis agisse et ce promptement. Il alla voir son frère pour lui dire que quelqu'un le menaçait mais que lui avait tout fait pour le protéger. Cependant il dit craindre pour la vie de son frère et lui demanda d'accepter son aide. Evidemment Rashkar refusa, il était assez compétent pour régler ses affaires seules. Ervidis lui expliqua qu'il pensait pouvoir l'aider tout de même en lui fournissant quelques informations utiles. Il avait appris qu'un des comploteurs passerait le soir même dans une des ailes du palais. Mais il fallait qu'il soit prudent, l'homme en question était haut placé et il fallait éviter tout scandale. Rashkar acquiesça et jura de s'occuper personnellement du comploteur. Ce qui ne pouvait évidemment pas faire plus plaisir à son frère.
Le soir à la nuit tombée, Rashkar se rendit en arme vers l'aile du palais en question. C'était une aile sombre, éclairée uniquement par quelques torches parsemées de ci de là dans les couloirs. Ne voyant personne, il décida de se cacher derrière un meuble ; le couloir était vaste et long et ne comportait que deux issues principales, une de chaque côté. Le temps passa puis deux personnes s'introduisirent dans le couloir. Un homme et une femme. Rashkar ne devinait que des silhouettes dans cette semi-pénombre. Par prudence il sortit son épée du fourreau. Puis d'un coup, la femme se dirigea vers lui, une dague à la main. Rashkar se tint près à bondir pour frapper dans le cas où elle aurait décidé d'attaquer. La femme se rua soudainement vers lui en hurlant. D'un geste il sortit de sa cachette près au combat, l'épée en avant. C'est alors que Rashkar vit avec horreur la femme s'empaler sur son épée en même temps que les torches vacillèrent. Au même instant, la porte s'ouvrit de l'autre côté laissant entrer le père des jumeaux et plusieurs hauts conseillers entourés de leurs soldats. Le dernière chose qu'il entendit avant d'être endormi par magie fut ''ainsi ton frère disait vrai''.
Tout cela avait été fort simple. Une ancienne compagne jalouse droguée, un simple parchemin de souffle magique, leur père et quelques conseillers mis au courrant de la volonté de son frère de se débarrasser d'une ancienne concubine devenue gênante et une bonne coordination. Comme la politique était simple…

L'exode
Il n'y eut pas de procès. Son père le répudia et le bannit. Rashkar perdit donc ses droits dont celui de se présenter pour l'élection. L'exil vers le désert, loin d'Ashkann. Ceux qui voulurent bien le suivre furent bannis de même et interdit à jamais de séjour en Ashkann. Rashkar, fier comme à son habitude ne protesta pas. Il réunit ses partisans et se décida à partir.
Ainsi en l'an 579, l'exode qui allait durer plus de deux longues années commença. Rashkar D'Herespon dut tout quitter. Seuls quelques membres de la famille vinrent avec lui, les autres restant en Ashkann autour d'Ervidis et de leur père. Lui et ses hommes quittèrent alors leur patrie, un sentiment de haine et de frustration au ventre, sentiment savamment entretenu depuis par des siècles de ruminations.
C'était un long périple et les combats contre les monstres errants n'étaient que trop fréquent. Le groupe fut même confronté à dragon qui prit la fuite avant de mourir mais non sans avoir causé de lourdes pertes. Ils s'attaquaient maintenant à un adversaire tout aussi implacable que le dragon, le désert.

L'alliance et la création du grand-duché
Une fois dans le désert, les hommes et les bêtes endurèrent mille souffrances. Alors que l'espoir semblait perdu, Rashkar rencontra un représentant du peuple du désert, des humains nomades implantés ici depuis que le désert existait mais qui ne se souvenait pas de leur origine. A l'aide de sortilèges il put communiquer avec ces nomades qui étaient plus nombreux que ses propres troupes à l'époque. Les nomades avaient chassé les orcs du désert il y avait presque deux siècles. Mais la menace verte régnait encore sur la majorité du Shumat. C'est alors que fut conclue la grande alliance. Rashkar rencontra le chef des nomades ainsi q'un représentant d'un autre peuple du désert, un elfe des sables qui avait exceptionnellement accepté la rencontre pour des raisons encore mystérieuses. Contre l'engagement de la part des D'Herespon de ne jamais exploiter le désert, ils leur fourniraient de l'aide pour s'installer dans le sud du pays, où il existait des plaines. Devant la surprise du duc qui avait visiblement du mal à comprendre pourquoi un peuple pouvait rester dans un désert aride alors qu'il existait des plaines non loin, les nomades s'expliquèrent avec simplicité : ''ici, nous sommes chez nous''.
Rashkar D'Herespon aidé de ses alliés providentiels chassa lui aussi les orcs et c'est alors que fut fondée la première capitale Syssttyli, l'alliance en langage du désert. Après cela les elfes disparurent dans le désert et de manière si efficace que depuis beaucoup pensent qu'ils ne sont qu'une légende. C'est aussi à partir de ce jour qu'on date la naissance du grand-duché du Shumat, en l'an 581. C'est le début de l'histoire des grands ducs et de leur volonté de récupérer le trône d'Ashkann.

La première guerre Ashkann Shumat : prologue
On ne sait pas réellement qui de l'Ashkann ou du Shumat a réellement lancé cette guerre d'une violence inouïe et qui marqua durablement les esprits. Ce dont on est sûr c'est de l'enjeu de cette guerre : pour l'Ashkann, la volonté d'écraser un foyer de déstabilisation potentiel, pour le Shumat, plus exactement le grand duché, un moyen de récupérer le trône d'un empire qu'il considère comme lui revenant de droit. Cette guerre dura dix ans, de 701NA à 711NA.

Les signes avant coureurs
Durant l'année 700NA, une terrible disette frappa le grand duché. De terribles rumeurs laissèrent entendre que des hommes à la solde de l'Ashkann étaient responsables de la maladie qui avait frappée la plupart des récoltes. Depuis plusieurs années déjà, les relations étaient particulièrement tendues entre l'Ashkann et le Shumat, tous les liens diplomatiques avaient été rompus et des troupes envoyées aux frontières. Le point le plus stratégique semblait être la bande de plaine séparant le Shumat et l'Ashkann. Plusieurs petites routes de montagnes faisaient aussi l'objet de plusieurs échauffourées de puis quelques mois. La guerre elle même fut déterminée par un événement détonateur, la mort inexpliqué d'un des enfants du grand duc. Le peuple du grand duché était maintenant persuadé, ainsi que bien des seigneurs que l'Ashkann cherchait la disparition du grand duché.

La guerre commence
La première bataille rangée entre des troupes du grand duché et l'armée ashkannienne se déroula dans la zone des plaines. On ne sait pas qui lança l'attaque mais l'excitation qui régnait dans un camp comme dans l'autre fit sûrement office de détonateur. Cette première bataille tourna à l'avantage des troupes du grand duc. Des deux milles hommes qui s'affrontaient de part et d'autre, deux cents périrent du coté du grand duché contre plus de cinq cent pour l'Ashkann. Mais bien vite l'Ashkann allait s'avérer être un terrible adversaire.

Des victoires qui se multiplient
Enorgueillis par leur première victoire, les troupes alors en poste dans la zone des plaines décidèrent de progresser vers l'intérieur de l'Ashkann En fait, l'armée composée d'environ cent cavaliers lourds, deux cents archers et un millier de fantassins progressa assez facilement ne rencontrant que peu de résistance. Cependant plus l'armée progressait vers la forêt et plus elle se coupait de ses bases arrières. Devant l'imminence de l'hiver, le général Kriffyn décida de prendre position à l'intérieur même de l'Ashkann.

Le réveil de l'Ashkann
Pendant ce temps, l'Ashkann avait eu le temps de pleurer ses premiers morts et surtout de rassembler des troupes à travers tout son territoire. Pendant que l'armée du grand duc progressait vers l'intérieur de l'empire, les troupes ashkannienes prenait deux directions différentes. Une première armée allait à la rencontre de l'armée du grand duché tandis qu'une seconde se dirigeait vers les montagnes pour éviter le désert et attaquer le cœur du grand duché, la capitale Sysstyli. Même si les montagnes représentaient un terrain difficile pour une armée en campagne, leur contrôle restait nécessaire. En effet les généraux ashkanniens voulaient assiéger le grand duché en bloquant toutes les routes de sorites possibles, que se soit par les plaines, le désert, les montagnes ou la mer.

L'Ashkann contre attaque
Du côté du grand duché, on pensait que la victoire allait être aisée. Une fraction de l'armée du grand duché avait réussir à faire trembler le vieil empire et dès le printemps on s'attendait à voir l'armée triomphante aller de conquêtes en conquêtes. Cependant la situation tourna vite court pour l'armée qui s'était installé en Ashkann. Les troupes ashkanniennes qui vinrent à la rencontre des hommes du Shumat étaient au moins deux fois supérieure en nombre et composée d'hommes bien plus expérimentés que les soldats du grand duc. Le 2 février 702 l'armée ashkannienne arriva en vue de ses adversaires. Les hommes du grand duc furent balayés. Appuyés par des engins de sièges, les Ashkanniens tuèrent presque l'intégralité des hommes en présence et ce en un unique combat qui dura la journée entière.
De l'autre côté la seconde armée arrivait dans les montagnes séparant l'Ashkann, du Shumat et se dirigeait avec résolution vers Systtyli. De plus, la marine de guerre de l'empire ashkannien venait de prendre la mer, une centaine de navires de guerres se dirigeant de même vers la capitale du grand duché pour établir le blocus maritime.

Le grand duché en péril
Les nouvelles désastreuses arrivèrent jusqu'à Systtyli. Dans la zone des plaines, il ne restait qu'une centaines d'hommes en garnison. Des postes avancés signalait l'arrivée d'une seconde armée par les montagnes et les espions rapportaient des mouvements de troupes encore plus conséquents au sien même de l'Ashkann et se faisant route de même vers le grand duché. L'ordre de mobilisation générale fut décrété. Des émissaires partirent avertir les nomades qui eux mêmes avertirent les elfes des sables. Mais ces derniers refusèrent dans un premier de venir au secours des humains, ils se sentaient en sécurité dans le désert.
La situation empirait pour le grand duc. La première armées ashkannienne venait d'entrer dans le désert pour empêcher toute résistance ou toute fuite par celui-ci et la seconde armée arriverait bientôt au contact des hommes postés dans les montagnes. Le contrôle du désert se révélait être une nécessité car les nomades représentaient des alliés potentiels du grand ducs, ce dont avait parfaitement conscience les généraux ashkanniens. Quant à la marine de guerre du Shumat, composée d'une cinquantaine de bateaux dont seuls une dizaine pourrait réellement rivaliser avec les navires de guerre ashkanniens elle attendait les premiers signes de la grande armada ashkannienne.

Le siège de 5 ans
Les armées ashkanniennes décidèrent d'attendre et de tenter d'asphyxier le grand duché conformément a la stratégie convenue. Une première armée pris position à l'orée du désert. Une seconde traversa le désert, tuant des nomades au passage ceux ci étant considérés comme des ennemis potentiels, pour couper la route avec les plaines de l'Est. Enfin les montagnes étaient sous la domination totale des hommes de l'empire. Quant à la mer l'armada ashkannienne empêchait quasiment tout navire de se diriger ou de sortir de la zone du grand duché. Pendant trois ans l'Ashkann accumula des troupes pour préparer une attaque d'envergure qui sellerait le sort du grand duché. Mais les généraux ashkanniens commirent une erreur, ils ne tinrent pas assez leurs troupes qui se livrèrent de plus en plus à des razzia et à des parties de massacre dans le désert contre les nomades qui voulaient chasser cet envahisseur qui profanait leurs terres sacrées et pillaient la faune et la flore locale. Enfin une armée entière pris la direction de l'Est dans l'espoir de prendre le contrôle de tout le reste du Shumat. Ce blocus était total mais excessivement difficile a mettre en place de part l'organisation du Shumat. Ce n'était pas une ville qu'il fallait assiéger mais un pays entier, d'où la durée du siège. Mais le temps jouait pour l'Ashkann à ce moment là.

707 709 : les sanglantes
Les années 707 et 709 sont restées dans l'histoire du grand duché comme les sanglantes. Durant ces deux années, les armées ashkanniennes se livrèrent à de terribles exactions sur les populations ,sur les peuples du désert en particulier. A l'Est, l'armée progressait et pillait systématiquement tous les villages qu'elle rencontrait ne laissant derrière elle que du sang et des larmes.
Le blocus imposé par l'Ashkann portait ses fruits, la disette frappait l'ensemble du grand duché et même l'ensemble du territoire, la situation devenait insoutenable sur le plan intérieur.

Le péril vert
Le retournement de la guerre fut la fin de l'année 709. L'armée de l'Est arrivait vers les montagnes sous contrôle orc. Ces derniers au courrant des troubles du grand duché n'y avaient vu au départ qu'une histoire d'homme. Mais avec la déstabilisation du Shumat, les shamans ainsi que les généraux orcs prirent conscience du danger. L'Ashkann déjà très puissant pourrait les balayer sans encombre une fois le Shumat sous son contrôle. Les orcs préféraient de loin des petits seigneurs divisés sous l'autorité d'un chef plus ou moins respecté, un peu comme leur organisation en fait, plutôt qu'un empereur avec une armée redoutable à ses ordres. C'est alors que pour la première fois depuis l'arrivée des hommes dans le Shumat, les orcs lancèrent la vague pour ''aider'' le grand duché.
C'est plus de dix milles orcs, trolls, gobelins, géants et autres monstres qui dévalèrent les montagnes pour attaquer l'armée de l'Est. La rencontre des deux armée fut brève et violente. Il n'y eu pas un survivant du côté ashkannien même si l'armée verte subit de lourdes pertes. Mais elle n'allait pas s'arrêter en si bon chemin. Les orcs prirent la direction de l'armée qui bloquait la route des plaines de l'Est.

L'union sacrée
La nouvelle de l'attaque orque fit l'effet d'une bombe. Le grand duc décida à lancer une attaque pour tenter de déloger l'Ashkann, il dirigerait lui même l'armée humaine. Mais pour que cette attaque de la dernière chance soit un succès, il lui fallait des alliés, et parmi ses alliés, il devrait y avoir les orcs…
Les quelques puissants magiciens encore vivants et fidèles au grand duc partirent alors à la rencontre des nomades dans le désert et des orcs dans les plaines. La rencontre avec les orcs fut particulièrement animée puisqu'à la simple apparition des mages dans le camp orc, une attaque quasi généralisée fut lancée sur le petit groupe de mage qui n'utilisa que des sorts défensifs et demanda à voir les chefs. Ces derniers finirent par condescendre à rencontrer les misérables humains. Et aussi extraordinaire que cela puisse paraître, devant la menace, ils trouvèrent un accord. Les orcs attendraient le signal des humains pour attaquer.
Les nomades acceptèrent eux-aussi de coopérer, ils en avaient plus qu'assez d'être la cible des hommes de l'Ashkann. Les nomades obtinrent l'aide des elfes des sables qui leur assureraient quelques unités d'élites telles que les basiliques montés ainsi que de puissants magiciens. Les elfes aussi avaient conscience du danger que représenterait une domination de l'Ashkann, la fin de leur tranquillité assurément. Ils formeraient l'armée du désert. De son côté le grand duc fit mobiliser tous les hommes en état de combattre.

710 : La fin du siège
Le 1 mars 710, l'ensemble des coalisés attaquèrent chacun de leur côté. Les armées ashkanniennes furent vaincues et totalement dispersées mais les pertes étaient très lourdes. De l'armée orque, il ne restait qu'un millier de combattant d'élite. Les elfes avaient perdu de nombreux basiliques et les nomades mettraient du temps avant de retrouver leur niveau de population d'avant la guerre.
Devant ce retournement de situation, certains poussèrent le grand duc à attaquer l'ennemi jusqu'au cœur de l'Ashkann. Mais celui-ci n'était pas fou. L'Ashkann était certes un géant en déroute pour l'instant mais il restait néanmoins plus puissant que le grand duché. Pour l'instant en tout cas…

La paix de 711
Les orcs retournèrent dans leur montagnes, non sans avoir au passage pillés les villages sur le chemin du retour, ils restaient des orcs avant tout. Les nomades regagnèrent le désert et les elfes des sables qui n'avaient à aucun moment côtoyer ni les orcs ni les homme s du grand duc continuèrent de garder un profil bas.
Des émissaires du grand duc et des nomades rencontrèrent un envoyé de l'empereur d'Ashkann et la paix fut signée. Chacun rentrait chez soi, la marine de guerre ashkannienne cessait le blocus maritime. Cependant , les tensions restèrent importantes et cette paix n'allait être que provisoire.
De cette guerre seuls quelques exemplaires complets circulent encore dans le grand duché, une bonne partie des copies ayant brûlé dans le grand duché. Les elfes des sables en ont encore souvenir mais ne possèdent que l'histoire vu de leur point de vue, quant aux orcs et aux nomades chez qui la tradition est surtout oral, cette guerre fait figure de quasi légende

Erzoll